Atelier: Lucida
Atelier: Lucida
L’atelier de création Lucida est une exploration tactile de la lumière via la création de cyanotypes — ou «épreuves solaires». Il s’inspire de cet état de conscience presque magique à voir se révéler peu à peu une image dans l’environnement traditionnel de la chambre noire. À la fois Richard Mosse et Valérie Belin explorent philosophiquement et matériellement le processus photographique. Dans ce même esprit, l’atelier Lucida est l’occasion pour les participants d’expérimenter avec la forme d’un objet telle qu’elle se révèle par la présence de sa trace — une empreinte tangible, lumineuse, qui émerge de la surface photosensible.
Le cyanotype est l’un des plus anciens procédés photographiques. Plus spécifiquement, l’image créée en atelier sera un photogramme: la photographie est alors obtenue sans utiliser de caméra, en plaçant des objets trouvés ou des pochoirs sur une surface photosensible et en l’exposant par la suite à la lumière. Le procédé cyanotype nous permettra d’explorer les notions d’invisibilité et de transformation de l’objet photographié, car il s’agit d’une image de l’ombre de l’objet sur le papier, son «ombre lumière».
Depuis 2011, les ateliers de création de DHC/ART sont conçus avec des artistes locaux. Lucida est le fruit d’une collaboration entre DHC/ART — Éducation et Pohanna Pyne Feinberg (artiste/éducatrice/commissaire). Tout récemment, Pohanna était en résidence à Dare Dare dans le cadre du volet 2_Espace critique, où son projet de recherche En marchant se penchait sur la marche comme processus créatif et pratique artistique. Sa pratique audio-visuelle est stimulée par la présence de l’extraordinaire dans l’ordinaire et se veut la transcription de l’impermanence, de la résonance et de la compassion. Depuis dix ans, Pohanna a conçu des programmes éducatifs pour plusieurs organisations artistiques et culturelles ainsi que pour des institutions où elle enseigne. En 2009, elle a fondé le webzine InspireArt.org, avec l’objectif de sensibiliser le public à l’art communautaire de la région montréalaise. En 2011, son projet de commissaire [in - tur - pri - tey - shuhnz] a exploré les croisements entre l’art contemporain et l’histoire orale. Elle a complété sa maîtrise en histoire de l’art et est actuellement étudiante au doctorat en enseignement des arts à l’Université Concordia. Sa recherche porte sur la marche comme processus créatif et recherche esthétique