Retour en images sur nos Portes ouvertes Racines rouges/verts territoires
Retour en images sur nos Portes ouvertes Racines rouges/verts territoires
Lors de nos Portes ouvertes de samedi dernier, nous avons eu le grand plaisir d'offrir notre atelier de création Racines rouges/verts territoires à nos visiteurs. Racines rouges/verts territoires est un atelier créé par l'artiste Maria Ezcurra en collaboration avec l'équipe de DHC/ART Éducation. L'artiste était présente pour l'occasion afin d’échanger et créer avec les participants. Nous avons aussi offert des visites guidées de IMAGINE BRAZIL.
Racines rouges/verts territoires invite les participants à réfléchir aux racines historiques et culturelles du Brésil via le symbole de l’arbre pau-brasil (bois-brésil). Cet arbre, qui a donné son appellation actuelle au pays, est intimement lié à son histoire coloniale. Le bois-brésil était répandu quand les colonisateurs portugais sont arrivés sur le territoire brésilien au 16e siècle. Ceux-ci l’ont rapidement et intensément exploité – en abusant de la main-d’œuvre autochtone et de celle venue d’Afrique en esclavage – afin d’en extraire de la teinture rouge, utilisée pour l’industrie textile en Europe.
À l’occasion de l’atelier, la salle éducative de DHC/ART est transformée en vaste installation avec, en son centre, une structure tubulaire formée de matériaux trouvés et recyclés. De son sommet s’étirent plusieurs câbles/tiges/branches reliant la structure à une large toile qui recouvre un des murs de la salle. Ces câbles évoquent des branches, mais ils matérialisent aussi les divers réseaux et connexions qui sont omniprésents dans nos vies quotidiennes et qui sont représentés et critiqués par plusieurs œuvres de l’exposition IMAGINE BRAZIL.
Cette installation évoque également le mouvement artistique brésilien néo-concret des années 1950, avec comme artistes phares Hélio Oiticica et Lygia Clark, dans sa manière de faire sortir l'art du cadre traditionnel pour qu'il envahisse l'espace entier, dans sa façon d'interpeller le corps sensible et en mouvement des participants dans l'ici/maintenant de la perception, et en faisant entrer les objets du quotidien dans l'œuvre d'art.
Samedi dernier, les participants ont découpé des fragments des matériaux accrochés sur la structure-arbre et ont choisi des objets du quotidien suspendus sur les câbles. Ils ont ensuite contribué au paysage-collage collectif occupant un mur entier de la salle éducative. Par ce geste, chacun de nous a pu réfléchir de manière critique à l’exploitation des ressources naturelles et humaines de notre planète, à notre implication dans ce système, tout en cherchant des pistes à emprunter afin de ne pas répéter l'histoire.
Ainsi, de manière plus générative, l’atelier nous a permis de poser des gestes alternatifs et ludiques de réappropriation et de recyclage d’objets. Inspiré de ce qui a été vu lors de la visite de l’exposition IMAGINE BRAZIL, notre contribution au paysage-collage nous a permis d’imaginer collectivement le territoire du Brésil à partir de notre propre perspective.
Bravo et merci à tous nos participants!
Si vous avez manqué nos Portes ouvertes de samedi dernier, nous vous invitons à vous joindre à nous et à Maria Ezcurra pour le Happening de célébration de clôture de Racines rouges/verts territoires qui aura lieu le samedi 12 mars de 14h à 17h.
DHC/ART Éducation
Photos:
Dahlia Cheng (couverture)
Marie-Hélène Lemaire (billet de blogue)