Shonibare s’est fait connaître à travers le monde en privilégiant, dans sa pratique, l’utilisation du tissu wax comme dispositif conceptuel et formel. Bien qu’associé à l’Afrique par stéréotype, le tissu wax était fabriqué en Hollande; les Européens se sont approprié ce tissu inspiré des techniques indonésiennes du batik puis l’ont ensuite industrialisé. Avec ses origines croisées et confuses, le tissu wax s’avère un véhicule somptueux qui permet également à l’artiste d’investiguer la nature complexe de concepts comme l’identité, l’authenticité, l’ethnicité, la représentation, l’hybridité, la race, la migration, la mondialisation et le pouvoir.